Agrométéorologie

Agrométéorologie

indices et modèles pour les agriculteurs

Agrométéorologie

Cette section, à caractère expérimental, a été créée avec la collaboration du Bureau phytosanitaire de l’Assessorat de l’agriculture et des ressources naturelles, ainsi que de l'Institut Agricole Régional.

Elle a pour objectif d’aider les agriculteurs, les fruiticulteurs et les viticulteurs dans leur travail, en leur fournissant des outils issus du traitement des données des stations météorologiques, situées à proximité des zones cultivées.

Les outils présentés sur ces pages peuvent être utilisés pour :

  • déterminer la période la plus appropriée pour effectuer certains traitements phytosanitaires ;
  • fournir une prévision de la période de floraison des différentes vignes à différentes altitudes ;
  • obtenir des indications générales utiles à la détermination des variétés de vigne pouvant être cultivées sur une certaine zone ;
  • définir si les cultures doivent ou non être irriguées (voir les indices ETP ci-dessous).

  • Ces données peuvent être téléchargées ici:
    Portail des données météo »

    .

    En savoir plus

    les indices agrométéorologiques

    L’indice di Winkler

    L’indice de Winkler est communément appliqué dans la caractérisation bioclimatique des territoires viticoles. Même s’il n’a que peu de corrélations avec les caractéristiques physiologiques de la vigne, il permet de déterminer approximativement les zones cultivables, ainsi que les variétés les plus opportunes du point de vue de la précocité de maturation.

    L’indice de Winkler est calculé durant la période végétative de la vigne, du 1er avril au 31 octobre (hémisphère Nord). C’est une somme thermique (température de base 10 °C) obtenue en additionnant les des unités thermiques utiles à la croissance de la vigne de chaque jour, calculées en faisant la différence entre la température moyenne journalière et la base de 10 °C, qui représente le zéro de végétation pour cette culture.

    À partir de cet indice, les zones sont classées en 5 catégories, caractérisées par des niveaux de température croissants : de la Zone 1 (< 1390, par exemple Geisenheim) à la Zone 5 (> 2220, par exemple Palerme).

    L’indice héliothermique de Huglin

    L’indice héliothermique de Huglin est calculé, pendant la période allant du le 1er avril au 30 septembre, comme une somme thermique (température de base 10 °C), corrigée par un coefficient de latitude qui tient compte de la longueur du jour. En sus des températures moyennes, l’indice de Huglin considère les températures maximales journalières, ce qui le rend mieux adapté à caractériser les zones viticoles où l’amplitude thermique est importante et où les moyennes de températures tendent à sous-estimer l’apport pour la photosynthèse des températures diurnes élevées.

    Avec l’indice de sécheresse et l’indice de fraîcheur des nuits, il compose la Classification Climatique Multicritères (CCM).

    ETP

    L’indice ETP (Évapotranspiration potentielle) prend en compte l’évapotranspiration d’une culture herbacée « standard » en croissance active et non limitée par un stress hydrique. Il est calculé à partir des données météorologiques disponibles en utilisant la formule proposée par la FAO (équation de Penman-Monteith) et est présenté sous forme de graphiques et de tableaux illustrant les données relatives aux précipitations enregistrées par les stations météo.

    La connaissance de l’ETP peut être utile pour estimer les besoins en eau des cultures quand on ne dispose pas d’informations directes sur leurs conditions hydriques (telles que le potentiel hydrique, par exemple). La définition des besoins en eau doit bien évidemment prendre en compte l’espèce cultivée, sa phase de développement et les conditions de culture spécifiques. Les apports hydriques effectifs sont calculés en considérant également l’efficience du système d’irrigation utilisé. Enfin, il faut souligner que les précipitations enregistrées par les stations météo (et utilisées pour calculer les besoins en eau) ne se traduisent pas nécessairement par des quantités équivalentes d’eau absorbée par le sol (il suffit de penser à ce qui se produit lors de violents orages sur des terrains en forte pente).

    Somme thermique pour le contrôle du carpocapse

    (Cydia pomonella ou ver des pommes et des poires)

    Les graphiques présents dans cette section nous aident à déterminer la meilleure période pour intervenir contre ce parasite en utilisant le traitement correct au bon moment. Ce système de contrôle du stade biologique de l’insecte comporte le calcul de la somme thermique (somme des températures moyennes journalières au-dessus de 10 °C). À partir du mois de janvier on fait la somme des degrés-jours (GDD) supérieurs à 10 °C, en faisant référence à la moyenne journalière. Quand cette somme atteint 100 GDD (entre le milieu et la fin du mois d’avril) commence la période de vol de la première génération (période avant laquelle les diffuseurs pour la lutte par confusion sexuelle doivent avoir été mis en place). Vers 200 GDD commence habituellement la ponte des œufs. Entre 600 et 700 GDD commence le vol de la seconde génération.

    L’utilisation d’insecticides en fonction de la somme thermique permet de procéder à une lutte précoce par la mise en place, à 150-160 GDD, d’un produit ovicide. En cas de lutte tardive, il faut utiliser un produit larvicide, à 200-250 GDD. Les traitements contre la seconde génération de l’insecte sont à appliquer vers 650-700 GDD.

    En Vallée d’Aoste, l’avis relatif à la lutte contre le carpocapse est publié en fonction de l’évolution de la courbe des sommes thermiques et des données relatives aux captures résultant du contrôle des pièges à phéromones.(voir la page des avis »).